La dioscorée, Dioscorea villosa , est une plante grimpante originaire d’Amérique du Nord, connue pour ses propriétés régulatrices hormonales. Elle est particulièrement utilisée pour soulager les troubles liés au cycle féminin, à la ménopause ou aux douleurs musculaires et articulaires. Elle contient des composés naturels précurseurs d’hormones stéroïdiennes.

Nom latin et famille botanique

– Nom latin : Dioscorea villosa
– Famille : Dioscoréacées (Dioscoreaceae)

Description botanique

Plante vivace grimpante, la dioscorée possède de longues tiges volubiles, des feuilles cordiformes disposées en alternance et des fleurs verdâtres discrètes. Sa racine (rhizome) est la partie médicinale la plus utilisée, riche en composés actifs.

Origine et habitat naturel

Originaire des forêts et zones humides d’Amérique du Nord, la dioscorée pousse en sous-bois, le long des ruisseaux et dans les sols riches en humus. Elle est aujourd’hui cultivée pour ses usages thérapeutiques.

Parties utilisées

– Rhizome (racine) : utilisé en poudre, teinture ou extrait fluide.

Principes actifs

– Diosgénine : saponine stéroïdique, précurseur naturel d’hormones (progestérone notamment). Elle contribue à réguler les déséquilibres hormonaux, notamment lors du cycle menstruel et de la ménopause.
– Alcaloïdes : aux effets antispasmodiques, ils soulagent les crampes utérines et les douleurs digestives.
– Triterpènes : ces composés ont une action anti-inflammatoire utile pour les douleurs articulaires et musculaires.
– Tanins : astringents, ils protègent les muqueuses et soutiennent les fonctions digestives.

Bienfaits et usages traditionnels

1. Syndrome prémenstruel (SPM) : soulage les tensions, douleurs pelviennes et irritabilité.
2. Ménopause : atténue les bouffées de chaleur, l’anxiété et les troubles hormonaux.
3. Douleurs articulaires : effet anti-inflammatoire sur les rhumatismes.
4. Crampes et spasmes digestifs : relaxe la musculature lisse.
5. Fatigue hormonale : soutient la régulation endocrinienne naturelle.

Utilisations modernes

– Teinture mère : 30 à 50 gouttes diluées dans de l’eau, 1 à 2 fois par jour.
– Gélules ou extraits standardisés : en cure pour accompagner le cycle menstruel ou la ménopause.
– Crèmes à base de diosgénine : usage externe discuté, effet discuté mais populaire.
– Infusion ou décoction : moins fréquente à cause de l’amertume de la racine.

Précautions d’usage et contre-indications

– Déconseillée en cas de grossesse ou allaitement.
– À éviter en cas de cancer hormonodépendant (sein, utérus, prostate).
– Peut interagir avec un traitement hormonal ou contraceptif.
– Ne pas dépasser les doses recommandées.

Anecdotes et traditions

– Utilisée traditionnellement par les peuples autochtones nord-américains contre les douleurs menstruelles et digestives.
– La diosgénine a longtemps été étudiée comme source de synthèse d’hormones en laboratoire.
– Elle est parfois appelée “wild yam” dans les pays anglo-saxons.

Conclusion

La dioscorée est une alliée du système hormonal féminin et des douleurs inflammatoires. Son action douce et progressive en fait une plante utile en phytothérapie hormonale, à condition d’un usage bien encadré.

FAQ

La dioscorée est-elle une hormone naturelle ?
Non, elle contient un précurseur (diosgénine) qui n’est pas actif tel quel mais soutient la régulation hormonale naturelle.

Peut-on la prendre en continu ?
Des cures de 3 à 6 semaines sont recommandées, suivies d’une pause.

Y a-t-il une différence entre la dioscorée mexicaine et sauvage ?
Elles appartiennent au même genre, mais Dioscorea villosa est la plus utilisée en phytothérapie.