Le noisetier, coudrier ou encore avelinier est un arbrisseau connu de 2 à 5 m de hauteur, appartenant à la famille des Bétulacées. Il est courant dans les haies et les lisières des bois de toutes nos régions. On le rencontre également en Europe, en Asie occidentale et en Afrique du Nord. Il est très fréquemment cultivé dans les parcs et jardins, parfois aussi en grand pour les besoins de la confiserie, de la chocolaterie et de la pâtisserie, par exemple dans le sud de la France, en Italie et en Turquie. Les rejets droits et flexibles du noisetier ont offert à des générations d’enfants le plaisir d’y tailler des arcs et des flèches. L’âge les épaissit et les rend tortueux. Les feuilles du noisetier sont larges et doublement dentées. Ses fleurs, naissant longtemps avant le feuillage, sont de deux genres. Les mâles pendent en chatons jaunâtres, cylindriques, dès la fin de l’hiver. Les femelles, sur les mêmes pieds, s’enflent lentement en noisettes protégées par leur coque nichée dans une collerette de bractées vert clair.
L’utilisation alimentaire des noisettes remonte à la nuit des temps. On en a découvert les restes fossilisées dans des sites archéologiques datés de plus de 10 000 ans. On leur attribuait jadis, infusées dans du vin blanc, des vertus diurétiques qui ne semblent pas avoir été prouvées. Certains auteurs prétendaient que le pollen des fleurs de noisetier ou le gui cueilli sur ses branches étaient des remèdes contre l’épilepsie. L’écorce de la racine a été utilisée dans les règles excessives ou douloureuses et dans les fièvres intermittentes du paludisme.
Les feuilles du noisetier renferment des tanins, des proanthocyanidols et un flavonoïde, la myricitrine. Les graines sont riches en protides et en une huile grasse contenant surtout de l’acide oléique, de l’acide linoléique et de l’acide palmitique.
Les feuilles de noisetier possèdent des propriétés vasoconstrictrices et anti-inflammatoires. On les prescrit dans les affections du système veineux, telles les varices, les hémorroïdes, les séquelles de phlébite, etc. Leur action astringente est parfois mise à profit contre les diarrhées. L’huile de noisette peut servir de vermifuge doux chez les enfants.
En usage externe, l’écorce des rameaux est un excellent sédatif local des hémorroïdes et un cicatrisant renommé contre les ulcères variqueux.
Utilisation interne :
En décoction : prendre 30 g d’écorce de racine et faire bouillir dans 1 litre d’eau. Laisser bouillir un quart d’heure.
Utilisation externe :
En décoction, prendre 30 g d’écorce par litre d’eau bouillante, pour traiter les hémorroïdes. On ajoute souvent 0,5 litre d’alcool à 40% vol. et on imbibe des compresses avec cette solution.
Décoction veineuse : faire bouillir 50 g d’écorce dans un mélange de 0,5 litre de vin et autant d’eau, contre les ulcères variqueux. Lotionner et panser avec cette décoction.
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