Le myrte est une plante de 1 à 3 m de hauteur qui pousse en abondance sur le pourtour de la Méditerranée. Appartenant à la famille des Myrtacées, il est caractérisé par ses petites feuilles vert clair, pointues, coriaces et comme vernissées. Elles dégagent au froissement un extraordinaire parfum d’encens. Au printemps, de jolies fleurs blanches en rehaussent l’aspect, leurs nombreuses étamines jaillissent en leur centre comme des feux d’artifice miniatures. Les fruits du myrte, petites boules bleu foncé semblable à des myrtilles allongées, persistent longtemps sur les rameaux.
Les feuilles renferment des tanins, des flavonoïdes et une essence aromatique contenant de l'acétate de myrtényle, de l'alphapinène, du cinéole, du myrténol et du linalol.
Connu dès l'Antiquité, le myrte est mentionné dans l'Ancien Testament et par les auteurs grecs et arabes. Arbre sacré des Perses, il était chez les Grecs le symbole de la jeunesse et de l'amour, dédié à Aphrodite, puis à Venus par les Romains. Pline le recommandait pour stimuler les organes digestifs et comme astringent énergique contre la diarrhée, la leucorrhée, les hémorragies et les chutes du vagin et du rectum, ce qui se conçoit fort bien étant donné la grande richesse en tanin des fruits et des feuilles.
On préparait, d'après Dioscoride, avec ses rameaux chargés de fruits, un vin appelé myrtadum. Plus tard, sous le nom d'«eau d'Ange », on prépara, ave les fleurs et les feuilles, une eau distillée fort renommée pour les soins de beauté.
De nos jours, le myrte est avant tout considéré comme un balsamique* et un désinfectant de tout premier ordre, dont l'extrait total est d'ailleurs spécialisé en pharmacie. On recommande le myrte contre les affections des voies respiratoires, dont les bronchites d'irritation des fumeurs comme dans les catarrhes aigus. On emploie fréquemment l'huile essentielle distillée des feuilles, aux propriétés bactéricides. Anécdotiquement, le myrte est stomachique, ce qui n'est pas à négliger lorsque la toux perturbe l'appétit et la digestion.
*balsamique : calme les inflammations des muqueuses, notamment celles des voies respiratoires. Il a un effet apaisant.
- Usage interne
En dehors des spécialités pharmaceutiques dont il est la base, on l'utilise de différentes façons.
Infusion : 25g de feuilles par litre d'eau bouillante, dont on prend 2 tasses par jour. Cette infusion, bonne pour les bronches, convient aussi chaque fois que ce sont des propriétés d'astringente qui sont recherchées.
Sirop : Verser un litre d'eau bouillante sur 70g de feuilles. Laisser macérer 6 heures à couvert. Passer, ajouter 1800g de sucre et cuire jusqu'à l'obtention du sirop.
- Usage externe
Utilisé en externe, le myrte est un antiseptique et astringent. Il convient pour soigner des blessures.
Bain de myrte : Il est encore en usage dans les pays méridionaux contre les contusions, les ecchymoses à la suite d'une chute.
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