Le girofle : un antiseptique puissant, une plante antispasmodique
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Giroflier

Origine et historique du giroflier

C’est un bel arbre originaire des Moluques, aujourd’hui cultivé dans de nombreux pays tropicaux, en particulier à Zanzibar, à Madagascar, en Indonésie, au Sri Lanka et en Malaisie. Il porte des feuilles opposées, lancéolées, luisantes, et une multitude de fleurs odorantes, à calice pourpre et corolle rosée, munie de nombreuses étamines, donnant des baies allongées, d’un violet foncé. Le célèbre « clou de girofle » est le bouton floral du giroflier. Feuilles à boutons dégagent un parfum intense. Le clou de girofle possède une saveur piquante, légèrement amère et fortement aromatique. Il laisse dans la bouche une sensation d’engourdissement.

Le clou de girofle fut connu très tôt en Chine, puisque des livres anciens stipulent que les courtisans devaient en avoir dans la bouche lorsqu’ils s’adressaient à l’empereur, afin de ne pas le gêner par leur haleine ! Dès le nième siècle de notre ère, les boutons odorants parvenaient par caravane jusqu’à Alexandrie. Il leur fallut encore quelque temps pour conquérir l’Europe, où ils firent la fortune des marchands. Les Portugais contrôlèrent les Moluques jusqu’à ce que les Hollandais les en chassent en 1605. Ces derniers s’assurèrent le monopole du commerce des clous de girofle en arrachant tous les arbres poussant ailleurs que sur une île bien gardée, et en punissant de mort quiconque en déroberait un plant. Pourtant, les Français réussirent en 1770 à en introduire sur les îles de France et de Bourbon (aujourd’hui Maurice et la Réunion), d’où le giroflier fut implant à Zanzibar et à Madagascar.

Sainte Hildegarde, au Moyen-âge, en vantait les mérites contre les maux de tête, la surdité et l’œdème. Plus tard, on le trouva bon pour soulager les douleurs, cicatriser les blessures, fortifier l’estomac et le cœur et, surtout, pour se préserver de la peste.

Le clou de girofle entra dans diverses formules pharmaceutiquesfort en faveur : le «spécifique anodyn» de Paracelse, le «laudanum» de Sydenham, l’ «élixir de Garus».

Les feuilles et les boutons renferment des tanins, des flavonoïdes et une essence aromatique contenant majoritairement de l’eugénol, de l’acétate d’eugényle et du bêta-caryophyllène.

Le giroflier appartient à la famille des Myrtacées.

 

Propriétés et bienfaits du giroflier

De nos jours, avec la découverte de l’eugénol, son principe actif, les propriétés du clou de girofle ont été confirmées. C’est un antiseptique puissant, puisqu’une émulsion de girofle à 1% seulement est 3 à 4 fois plus antiseptique que le phénol. On l’utilise, surtout en Asie, contre les affections virales. Il est jugé dans la prévention des maladies infectieuses.

Également antispasmodique du fait de l’acétate d’eugényle, il se montre bénéfique dans les dyspepsies et apaise la toux. Il stimule les estomacs atones et lutte contre les fermentations et les ballonnements. Il excite l’appétit et suractive les glanes digestives à tous les niveaux. Il exerce par ailleurs une action stimulante dans les asthénies et perte de mémoire.

 

Utilisation du giroflier

Utilisation interne :

Déjà vanté au XVIe siècle par Ambroise Paré comme analgésique des douleurs dentaires, le clou de girofle a conservé cette réputation à travers les siècles : il est toujours utilisé en thérapeutique comme anesthésique local et désinfectant. On l’utilise en bain de bouche et il entre dans la composition de nombreux élixir. Il est également efficace en cas de céphalées.

Utilisation externe :

Pour l’usage externe, le clou de girofle et l’huile essentielle que l’on distille entrent dans de nombreuses préparations.


 

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