De la famille des Fagacées, Castanea sativa, le châtaigner est un arbre emblématique des Cévennes et du Limousin, est natif des montagnes siliceuses de l’Europe méridionale, du Portugal au Caucase.
Il se reconnait aisément avec l’écorce grise et lisse de ses jeunes troncs, à ses grandes feuilles bordées de dents aigues, à ses longs chatons pendants et à ses fruits formés d’une bogue épineuse renfermant de grosses graines brunes.
Ce sont les romains qui développèrent la culture de ce véritable (arbre à pain) des pays tempérés, qui a fourni pendant des siècles la nourriture de la base de nombreux peuples des régions d’Europe aux sols trop acides pour que les céréales y poussent bien.
Le châtaigner est un bon astringent qu’on utilisait contre la dysenterie (infection du côlon).
L’écorce était aussi employée autrefois, dans les campagnes, comme fébrifuge (contre la fièvre).
En Amérique du Nord, les feuilles de châtaigner sont préconisées comme sédatif de la toux, de la bronchite et surtout de la coqueluche.
Les marrons en purée ou braisés, en dehors du fait qu’ils constituent un excellent aliment très nourrissant, sont aussi fort bien tolérés par les estomacs délicats et remédient à la diarrhée bénigne.
La faculté qu’ont les tanins de former avec les protéines des composés très stables leur confère le pouvoir de tanner les peaux en les rendant imputrescibles.
A glacer, rôtir ou cuire en légume, la châtaigne est sans doute le seul fruit qui se récolte toujours dans son cadre sauvage.
En décoction : de chatons (20 à 25 g par litre), contre la diarrhée. Mettre les chatons dans l’eau froide et porter à ébullition pendant 2 minutes. Laisser ensuite infuser un quart d’heure et boire dans la journée.
En infusion : 30 à 40 g de feuilles par litre contre la coqueluche.
En teinture : contre la bronchite des adultes, faire macérer des feuilles pendant 15 jours dans le même volume d’eau-de-vie blanche. Prendre par cuillerée à café au moment des accès de toux.
Du lundi au vendredi de 8h30 à 17h00