Poireau, la medecine de la retention d urine et de la constipation
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Poireau

Origine et historique du poireau

Le poireau est l’un de nos légumes populaires. Il appartient à la famille des alliacées. Les botanistes le pensent issu d’un ancêtre sauvage inconnu originaire du Moyen-Orient ; il est, en tout cas, très proche du poireau des vignes (Allium polyanthum), espèce du sud de l’Europe que l’on rencontre fréquemment dans les champs et les vignes du Midi, dans l’ouest et le centre de la France. Celui-ci se distingue du poireau cultivé par sa partie souterraine formée de deux bulbes principaux entourés de nombreuses bulbilles.

Le poireau est connu depuis la plus haute antiquité. Il devrait être particulièrement estimé des Égyptiens, puisque le Papyrus des métiers nous apprend que le roi Chéops, bâtisseur de la fameuse pyramide, récompensa par cent bottes de poireaux un médecin habile qui l’avait soulagé d’une affection urinaire.

Les Hébreux l’estimaient pour ses propriétés rafraichissantes et en font mention dans le livre des Nombres. Booz les Grecs et les Romains, le poireau était à la fois un légume estimé et un véritable remède. Hippocrate eut, le premier, le mérite d’établir les nombreuses vertus du poireau, « qui augmente la diurèse, augmente le lait des nourrices et guérit la phtisie ». Il le recommandait aux dames, car son suc « ouvre les matrices fermées » et, « pris comme aliment, il augmente la fécondité des femmes ». Cette propriété a été reprise au Moyen Âge par l’école de Salerne.

L’action béchique du poireau était aussi très recherchée. L’empereur Néron en faisait une cure, à l’exclusion de toute autre nourriture, quelques jours par mois, afin d’avoir la plus belle voix lorsqu’il produisait ses roucoulades, à tel point qu’on le surnommait, par dérision, le « porrophage ». Au Moyen Âge, c’est surtout pour cette qualité que le poireau était prôné par les médecins, qui voyaient en lui le remède « qui mundifie et nectoye la canne et le tuyau du poulmon ».

Enfin, le jus de poireau avait la réputation d’arrêter les saignements de nez. Pline avait déjà souligné cette propriété. Le poireau renferme des hétérosides sulfurés.

 

Propriétés et bienfaits du poireau

De nos jours, le poireau est un diurétique populaire utilisé dans les rétentions d’urine, l’œdème généralisé et la lithiase urinaire. On emploie le bouillon de poireau ou la décoction de graines dans du vin blanc, tous deux aussi efficaces. Il a aussi une action salutaire sur l’intestin, bien utile en cas de constipation. On le recommande de manière générale aux dyspeptiques, aux obèses, aux goutteux, aux lithiasiques et aux constipés chroniques. Il est toujours aussi efficace dans les inflammations aiguës et chroniques des voies respiratoires, et son sirop fait merveille dans les extinctions de voix, l’enrouement, la toux, les pharyngites et les trachéites.

En usage externe, le cataplasme de poireaux, calmant et maturatif, a été la panacée de nos grand-mères contre les furoncles, doigts blancs, ulcères suppurants, gonflements goutteux articulaires et angines. Appliqué chaud sur le bas-ventre, ce cataplasme est même renommé pour favoriser l’émission d’urine.

Le suc en lotion embellit le visage, dont il supprime rougeurs et boutons. Il calme les douleurs des piqûres d’insectes.

 

Utilisation du poireau

Utilisation interne :

- Le poireau entre dans le « bouillon de légumes », si apprécié des malades, en compagnie des carottes, des navets, des pommes de terre et de l’orge mondé. Une autre formule, avec laitue, cerfeuil et oseille, est plus rafraîchissante. Mais le simple bouillon de poireau, bu comme une tisane, est préférable lorsqu’on recherche un effet diurétique. Boire régulièrement ce bouillon est, parait-il, une assurance de beauté et un bon moyen d’éviter la vieillesse prématurée de la peau.

- En mêlant cette décoction forte et prolongée à son poids de miel, on obtient un sirop très efficace dans les inflammations des voies respiratoires.

- Infusion diurétique. 3 g de graines infusées dans un verre de vin blanc bouillant.

Utilisation externe :

- Cataplasmes. Préparés avec des feuilles de poireau bouillies, ils s’appliquent chauds. Contre les angines, on les fait bouillir dans du vinaigre et on saupoudre de poivre. Contre les maux suppurants, on les fait cuire dans du lait.

- Lavements laxatifs, à base de décoction de poireaux. Cette décoction est renommée en eau de rinçage des cheveux bruns, à qui elle donne un joli reflet.

 

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